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Les Occidentaux dans le piège infernal de la Libye

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GMT + 7 Hours Les Occidentaux dans le piège infernal de la Libye

مُساهمة من طرف brokenpen82 الأربعاء 2 مارس - 11:09

L’Occident est à court d’idées, démuni, impuissant. En Libye, rien ne se passe comme prévu. Tous les beaux plans s’émiettent comme une poignée de sable entre les doigts. Il n’a pas suffi que le géant d’Afrique du Nord torpille sa transition démocratique après les illusions lyriques soulevées par la chute du « Guide » Mouammar Kadhafi en 2011. Il n’a pas suffi non plus que l’organisation Etat islamique (EI) s’implante dans les brèches ouvertes par la guerre civile ayant éclaté l’été 2014.





Voilà désormais que même les prétendus faiseurs de paix, ces factions antagonistes qui avaient signé le 17 décembre 2015 un accord politique à Skhirat (Maroc), s’entre-déchirent au sein du gouvernement d’« union nationale » censé pourtant incarner la réconciliation. Comme si ce gouvernement alternatif, supposé se substituer aux deux gouvernements rivaux déjà existants (l’un basé à l’Est, l’autre à l’Ouest), cumulait les contradictions libyennes au lieu de les transcender. Et, même quand il parvient à s’accorder sur un fragile compromis – telle la liste intégrale des ministres –, il se heurte à l’opposition irréductible d’une partie de l’Assemblée (basée à Tobrouk, dans l’est) reconnue par la communauté internationale. Résultat : dix semaines après l’accord de Skhirat, ce gouvernement de « réconciliation » n’a toujours pas été investi par les parlementaires de Tobrouk. En somme, il n’a pas d’existence légale, alors même que la bombe géopolitique libyenne (bases de l’EI, réseaux migratoires…) menace d’exploser sur les marches méridionales de l’Europe.



Pour les Nations unies, qui sont lourdement intervenues pour forcer la naissance de ce gouvernement, un tel enlisement signe un cinglant désaveu. Car toute l’opération visait à installer une nouvelle légitimité politique, dépassant la fracture entre les tenants et les adversaires de l’islam politique qui avait déchiré le pays en 2014, afin de mobiliser tout le monde contre l’essor de l’organisation Etat Islamique. D’une certaine manière, il s’agissait d’imposer la fin de la « deuxième guerre » de Libye (le conflit fratricide ayant suivi la « première guerre » contre Kadhafi en 2011) pour lancer une « troisième guerre », cette fois contre la branche locale de l’organisation djihadiste d’Abou Bakr Al-Baghdadi.



Selon le scénario initialement envisagé dans les capitales occidentales, le nouveau gouvernement d’« union nationale » était censé fournir la couverture légale à une intervention militaire extérieure. Celle-ci devait prendre la forme d’une campagne de raids aériens principalement dirigée contre la région de Syrte, bande littorale de 200 km dont EI a fait sa place forte. Des milices locales « amies », issues notamment de la cité voisine de Misrata, étaient pressenties pour accompagner l’offensive sur le terrain.



Une « guerre secrète »


Or, ce scénario militaire « officiel » est aujourd’hui victime de l’enlisement du scénario politique. L’impasse ne se résume pas à la fiction légale qui n’en finit pas d’entourer le gouvernement d’« union nationale ». Il s’y ajoute la difficulté pratique pour ce gouvernement, quand bien même il finira un jour par être investi, de s’installer dans la capitale, Tripoli, là où l’attendront des milices hostiles. Face à tant d’incertitudes et devant l’urgence du défi représenté par l’EI, les Occidentaux ont donc décidé de s’engager sans plus tarder dans une « guerre secrète » en Libye. Les Français y prennent leur part, comme l’a révélé Le Monde. Frappes aériennes non revendiquées, présence de forces spéciales en appui d’unités locales engagées contre l’EI… : les opérations clandestines ont bel et bien commencé. L’« urgence » a commandé de court-circuiter le processus politique et de s’affranchir de toute contrainte légale.

Intervenir en urgence en Libye sans avoir revitalisé ses structures étatiques, c’est courir le risque d’être instrumentalisé
Or, c’est là que le piège libyen menace de se refermer. La Libye est aujourd’hui dans un état de fragmentation avancé. Derrière le clivage idéologique autour de l’islam politique, s’emboîte une multitude de fractures locales, réveil d’identités micro-communautaires antagoniques. Aux affiliations tribales traditionnelles s’ajoute la cristallisation d’identités urbaines – certains parlent même de « cités-Etat » – que représentent à leur manière les villes de Misrata ou Zintan. C’est un peu l’héritage empoisonné Kadhafi qui avait miné l’Etat et l’armée au profit de réseaux parallèles dévoués à sa personne. Au lendemain de sa chute, le vide a été vite comblé par une mosaïque de nouveaux acteurs prétendant assurer la sécurité des communautés locales, sur fond de compétition autour de l’appropriation des ressources (pétrole, contrebande, trafic d’êtres humains…). Cette revanche du local est aussi le produit d’une histoire tourmentée où la fusion au sein d’une même entité nationale des trois régions historiques de la Cyrénaïque (Est), de la Tripolitaine (Ouest) et du Fezzan (Sud-Ouest) a été problématique.

Dans un tel paysage éclaté, intervenir en urgence en Libye sans attendre d’avoir revitalisé des structures étatiques et nationales, c’est courir le risque d’être instrumentalisé par des factions à l’agenda limité, et donc approfondir plutôt qu’atténuer l’émiettement général qui fait le jeu de l’EI. La « deuxième guerre de Libye » entre Tobrouk et Tripoli n’est pas terminée, contrairement à ce que feignent de croire les capitales européennes. Se lancer dans une « troisième guerre » contre l’EI sans avoir résorbé ce conflit précédent ne peut que fragiliser un processus politique déjà tenu. Ou comment la quête de gains militaires à court terme contre l’EI compromet une solution institutionnelle qui, seule, peut durablement saper les bases djihadistes. Là est le piège dans lequel une action précipitée des Occidentaux dans cette Libye fragmentée menace de sombrer.


http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/03/02/les-occidentaux-dans-le-piege-infernal-de-la-libye_4874839_3212.html?xtmc=libye&xtcr=1

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