Un premier obstacle vient de se dresser devant Faïez Sarraj, le chef du gouvernement d’« union nationale » arrivé le 30 mars à Tripoli, par voie de mer, afin de tenter d’installer son pouvoir. Durant les six premiers jours, tout semblait se passer à merveille pour celui que les Nations unies promeuvent comme le futur patron d’une Libye réconciliée : aucun affrontement armé, ralliement de forces politiques et militaires locales, sympathie a priori de la population de la Tripolitaine (Ouest). Et pour couronner le tout, le gouvernement régnant de facto (non reconnu par la communauté internationale) à partir de Tripoli sur l’essentiel de la Libye occidentale – un exécutif issu du bloc politico-militaire baptisé, en 2014, « Fajr Libya »  (« aube de la Libye ») – annonçait, mardi 5 avril, renoncer à son pouvoir.