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En Tunisie, l’Etat islamique lance une attaque sans précédent à la frontière libyenne

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GMT + 7 Hours En Tunisie, l’Etat islamique lance une attaque sans précédent à la frontière libyenne

مُساهمة من طرف brokenpen82 الثلاثاء 8 مارس - 12:25

« Sans précédent. » Les commentaires étaient sur toutes les lèvres, lundi 7 mars, en Tunisie pour qualifier les affrontements spectaculaires, le matin même, entre assaillants djihadistes et forces de l’ordre, ayant fait cinquante-quatre morts à Ben Gardane, ville tunisienne située à 25 kilomètres de la frontière avec la Libye. Depuis que le pays a commencé à être frappé par le terrorisme, après la révolution de 2011, jamais, en effet, une ville tunisienne n’avait été le théâtre de telles scènes de guerre. A l’aube, des groupes liés à l’organisation Etat islamique (EI), dont les effectifs devaient osciller entre cinquante et soixante membres avaient lancé des assauts coordonnés contre une caserne de l’armée, un poste de police et le quartier général de la garde nationale.




Profitant de l’effet de surprise, ils ont pu sillonner le centre-ville de Ben Gardane, établir des points de contrôle, s’adresser aux passants afin de les rassurer – « Nous ne sommes pas contre vous, mais contre l’armée et la police », selon un habitant rapportant leurs propos – et se livrer même à des assassinats de représentants des forces de l’ordre, surpris à leur domicile.




Pendant ces longues minutes, l’EI s’est bel et bien rendu maître du cœur de cette ville frontalière de soixante mille habitants, avant que les forces de sécurité ripostent et reprennent le contrôle de la situation, à l’issue d’affrontements très meurtriers. Le bilan diffusé par les autorités fait état de trente-six tués parmi les assaillants, onze parmi les forces de sécurité et sept parmi les civils.

Il est le plus lourd jamais enregistré en Tunisie depuis l’émergence, à partir des années 2000, d’un mouvement islamiste armé, entré ensuite dans une mobilisation de plus grande ampleur après la révolution de 2011. « Le peuple tunisien est, dans son immense majorité, en guerre contre cette barbarie et ces rats que nous allons exterminer », a commenté le président Béji Caïd Essebsi.




Le baromètre des convulsions libyennes

Ben Gardane est la principale ville tunisienne frontalière avec la Libye. A ce titre, elle est le baromètre des convulsions affectant le pays voisin, plongé dans le chaos depuis l’éclatement de la guerre civile de l’été 2014. L’économie locale est principalement fondée sur le commerce de contrebande. Ces dernières années, la frontière a aussi été traversée par de nombreux jeunes Tunisiens allant se former au djihad en Libye, avant de revenir au pays fomenter des attentats. Ben Gardane, plaque tournante du commerce informel et de réseaux terroristes : l’endroit a toujours été hautement volatil.

Dans ce contexte, la flambée de violence de lundi est la conséquence de l’intensification de la pression militaire contre les bases de l’EI en Libye même. Le grand tournant a été le raid aérien américain lancé le 19 février dans une ferme à proximité de Sabratha, ville libyenne située à une centaine de kilomètres de la Tunisie. Une cinquantaine d’extrémistes, liés à l’EI selon les autorités de Tripoli, ont été tués dans l’opération. Une grande partie d’entre eux étaient de nationalité tunisienne.

Dans les jours qui ont suivi, des affrontements ont éclaté entre des combattants de l’EI, qui avaient jusque-là fait profil bas, localement, et les milices de Sabratha, liées à la coalition politico-militaire de Fajr Libya (« Aube de la Libye »), basée à Tripoli.

L’enracinement de l’EI


Les combats ont montré le degré d’enracinement de l’EI dans ces environs de Sabratha, une réalité que Fajr Libya, où les Frères musulmans exercent une forte influence, avait jusqu’alors officiellement sous-estimée.

Ces événements de Sabratha ont incontestablement redistribué la donne dans cette zone frontalière. Les bases de l’EI à Sabratha étant désormais sous pression, ses combattants ont dû se disperser ailleurs. Dès lors, l’inquiétude des autorités de Tunis était qu’ils viennent frapper en retour la frontière, un scénario qui s’est rapidement confirmé. Le 2 mars, un premier incident à El Aouija, près de Ben Gardane, a fait cinq victimes parmi les djihadistes.

Lundi matin, l’assaut contre des sièges des institutions sécuritaires de cette même ville de Ben Gardane a pris une tout autre ampleur. Outre l’érection de points de contrôle d’où les assaillants vérifiaient les identités, le modus operandi a impliqué l’élimination ciblée d’officiers de sécurité à leur propre domicile, sous les yeux de leur famille. Un habitant de Ben Gardane, joint par téléphone, cite le cas de deux assassinats de ce type, un troisième responsable n’ayant été que blessé. Les hommes de l’EI connaissaient, à l’évidence, parfaitement la ville.

Selon de nombreux témoignages, beaucoup étaient originaires de Ben Gardane. Le degré d’organisation de l’attaque ne laisse guère de doute sur l’existence d’un plan d’ensemble. Selon le premier ministre tunisien, Habib Essid, le projet était d’« instaurer une wilaya de Daech [acronyme arabe de l’EI] » à Ben Gardane. « Le plan devait exister depuis un certain temps, mais les récents événements de Sabratha ont pu en accélérer la mise en œuvre », suggère un observateur étranger à Tunis.


Etanchéité très relative


Pour le gouvernement tunisien, l’heure des comptes a sonné. Si les forces de l’ordre ont fini par s’imposer, l’embarras domine au sommet de l’Etat. « Comment un nombre aussi élevé de terroristes a-t-il pu ainsi se retrouver au centre de Ben Gardane, alors que l’endroit est en principe hypersécurisé ?, s’interroge Hatem Ben Salem, le directeur de l’Institut tunisien des études stratégiques, un cercle de réflexion lié à la présidence de la République. L’armée a bien réagi dans sa riposte, mais on peut regretter une défaillance initiale dans le renseignement. »

La « défaillance » concerne aussi la frontière, dont la sécurisation demeure très incomplète. L’armée vient d’achever la construction sur 200 kilomètres d’un « système d’obstacles » – selon l’euphémisme officiel –, formé d’une tranchée d’eau salée surmontée d’un mur de sable. L’étanchéité de ce nouveau dispositif restera toutefois très relative tant qu’un système de surveillance électronique ne viendra pas le compléter. Allemands et Américains se sont engagés à fournir à la Tunisie leur assistance en la matière.


En attendant, les responsables tunisiens disent être sur leurs gardes. « Il faut dire les choses, souligne Leila Chettaoui, députée à l’Assemblée tunisienne et membre de la commission de la défense et de la sécurité, il y aura d’autres attaques de ce genre, peut-être dans d’autres régions de Tunisie, pour faire diversion. Les militaires s’attendent au pire. »




http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/03/07/la-frontiere-entre-la-tunisie-et-la-libye-une-poudriere-strategique_4877960_3212.html?xtmc=libye&xtcr=2
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